Sobre todo me gusta la música (mi mujer solía decir que «la primera mujer de mi marido es la música»), pero de una forma diferente: Ocupa un espacio en mi vida pero no desde el punto de vista profesional, nunca sería un profesional de la música, mientras que de la educación y el deporte sí. Son áreas que me estimulan mucho, me siento bien, me gusta estar aquí con jóvenes y estudiantes, dialogar con ellos, igual que me gusta estar en el deporte, son las relaciones humanas más conmovedoras en las que estoy involucrado. La música, por otra parte, es natural, crecí con la música, desde mis abuelos, forma parte de mi vida como placer y socialización.
08.01.2024 | par Marta Lança
Je ne crois pas qu’on puisse véritablement parler de scène artistique africaine au Portugal. Il y a quelques manifestations, initiées principalement par des opérateurs culturels portugais (et quelques Africains, principalement angolais) dans la musique, les arts plastiques, le théâtre, mais on ne peut pas dire que ces initiatives isolées forment une » scène artistique « .
L’apparition de ces arts s’est faite assez récemment, avec un grand retard par rapport à d’autres pays. Dans les années 1980, il y eu une grande amnésie, on ne parlait presque pas de l’Afrique, on était encore dans les suites de la décolonisation.
25.11.2021 | par Maud de la Chapelle et Marta Lança
Parler de « féminicide politique » risque de réduire la mort de Marielle à un assassinat politique alors que c’est plus que cela. L’assassinat de Marielle raconte aussi la politique d’assassinats systémiques dont sont victimes les femmes noires au Brésil. Ici, nos corps sont les plus vulnérables : l'État lui-même les considère comme jetables. Pour moi, Marielle n'a pas été tuée parce qu'elle était élue ou parce qu'elle faisait de la politique, elle a été tuée parce qu’elle était une femme noire, qu'elle s'assumait comme bisexuelle, comme favelada et comme mère célibataire. Si tu es une femme comme Marielle et que tu arrives dans une institution gérée par un groupe d'hommes hétéros et blancs, tu gênes forcément. Aucune personne blanche n’aurait été tuée de cette manière.
22.03.2021 | par Sarah Benichou et Juliette Rousseau
Des lois existent je crois concernant l’atteinte aux libertés. Des paroles aliénantes peuvent influencer la masse, mais ces paroles ont toujours existé dans l’histoire de l’humanité. C’est l’esprit critique qu’il me semble urgent à soutenir et à développer. Je préfère raisonner par les possibilités que par les limitations. Comment mettre à disposition de chacun les outils pour créer une parole créatrice, un mouvement de tissage plutôt qu’une parole destructrice, un geste pour déchirer ?
11.01.2021 | par Alícia Gaspar et Jean Luc Raharimanana
Tu filmes les chaises vides et les instruments de musique posés par terre, et aussi celles et ceux qui viennent s’asseoir devant la caméra quelques instants avant qu’ils ne prennent la parole. Ce qui fait qu’à chaque fois que quelqu’un s’adresse à la caméra, il y a à côté une présence silencieuse, un potentiel d’énonciation en attente. Lorsque quelqu’un parle, chante ou joue de la musique, quelqu’un ou quelque chose à côté reste immobile ou silencieux, comme une sorte de contrepoint nécessaire à une écriture polyphonique. Parfois cette présence à côté s’impatiente et commence à bouger sur place, son regard part au loin, rêveur, ou vient se poser, pensif, à terre. Peu à peu on s’aperçoit que tous ces corps émettent des signes.
12.12.2020 | par Vanessa Brito
A titre d’exemple, dans Le racisme expliqué à ma fille, sorti en 1993, l’écrivain Tahar Ben Jelloun parle de « racisme d’État » pour désigner la colonisation ― ce qui, notons-le, est un usage historiographique peu courant. Cette historicité doit nous conduire à interroger les effets de contexte et de période sur la portée symbolique de l’expression, et ainsi de lire autrement la polémique récente : ce qui est nouveau et saillant aujourd’hui, ce n’est pas la notion ni ses usages, mais ses contre-usages à visée polémique pour dénoncer certains mouvements antiracistes.
09.11.2020 | par Fabrice Dhume, Camille Gourdeau, Xavier Dunezat et Aude Rabaud
Synne est une conteuse. Elle a étudié le théâtre et raconte des histoires depuis quelques années. Elle a un groupe appelé StorySquad. En solo et en groupe, ils font des narrations. «Quand j'étais petite, j'était émerveillée par les histoires que me racontait mes grands-parents. Mon grand-père était un marin. Il s'est rendu aux pôles lors de ses explorations et à son retour, il nous racontait beaucoup d'histoires.
29.01.2020 | par Sinem Taş
Gabriel est né en 1988, en Colombie. Adopté par une famille norvégienne en 1989, il a grandi dans une belle petite ville à l’est de la Norvège, seul enfant brun au milieu des blonds. « Vous pouvez voir ce garçon tout brun au milieu de tous ces petits blonds aux yeux bleus sur notre photo du jardin d’enfants.
23.12.2019 | par Sinem Taş
Je vis et travaille dans une ville métropolitaine, qui est très croyante et religieuse, la religion est au cœur de la quotidienneté, elle constitue alors pour moi un sujet de réflexion. Dans cette première série de «Fémininement passionnée de Christ», je m’interroge et interroge les autres au sujet de la place de la femme dans l’église au regard de la liturgie et du culte. Je réfléchis en a prêtant les pistes réflexives que certains autorités et laïcs avaient déjà tracées.
24.09.2019 | par Marta Lança
La place des femmes dans l'Église catholique fait l'objet de nombreuses recherches. L’Église catholique insiste sur l’égale dignité des hommes et des femmes, mais également sur les spécificités de leurs rôles respectifs.
22.08.2019 | par Emmanuel Nzongo Diakayiza
J’ai connu Antonio dans la ville oú j’étais pendant que je faisais la route des pèlerins sur le Chemin de Santiago. Nous étions les seuls à rester dans la ville ce soir-là, car les gens qui font ce chemin sont rares à cette époque de l’année. Il m’a invitée à diner ce qu’il s’était préparé à manger. Lorsque je lui ai demandé quelle boisson je devais apporter, il m’a dit : « Je vais boire de l’eau, tu peux apporter ce que tu veux boire ».
15.05.2019 | par Sinem Taş
Ni les jouets avaient une telle importance. Ils n’étaient que des jouets. Ce qui est différent pour moi. Tous ont des noms, des histoires. En ce moment, j’ai le travail que j’aime. Je suis heureuse parce que je fais tous les jours ce que j’adore. Sans pression, sans ordres et je vois des visages heureux toujours. Les gens qui entrent dans cette boutique sont spéciaux, car ils savent que mes jouets sont plus qu’un simple plastique. Ils sont beaucoup plus », nous a dit Julieta.
22.04.2019 | par Sinem Taş
In Europe and the United States, there is also the specific return to colonial form and nostalgia. In Portugal, I’ve been struck by the visible presence of what are still referred to as the “explorers” or the “discoveries,” rather than “colonizers” and “encounter.” The depiction of African bodies in official art and monuments is often stereotyped, almost degrading. I don’t see this, unfortunately, as an exception but as an example of the new divisions. Universities set a poor example here, with minorities and people of color being systematically underrepresented on both sides of the Atlantic.
25.03.2019 | par Inês Beleza Barreiros
Samir Amin aimait répéter que « le pire régime de l’Afrique indépendante était cinquante mille fois meilleur que ce qu’on appelait la belle colonisation », l’intervention étrangère qu’elle prenne la forme de guerre directe ou de réformes néo-libérales nous rappelle régulièrement que la problématique de la libération nationale demeure entière dans les pays arabes.
14.09.2018 | par Hèla Yousfi
À côté de l’histoire dominante des parti communistes européens, centrée sur la classe ouvrière métropolitaine, il est possible de retracer la trajectoire souterraine de ces militants communistes et panafricains, minoritaires dans leurs partis, mais activement soutenus par Moscou dans l’entre-deux-guerres. Il s’agit d’une époque où les jeunes partis communistes sont dominés par des Blancs, des métropolitains, ou par des colons aux colonies. Pour combattre l’opportunisme, le chauvinisme implicite ou explicite de ces militants, l’Internationale communiste a procédé à la structuration d’une série d’organisations transnationales, chargées de coordonner l’activité révolutionnaire autour de la « question noire » : Afrique du Sud, colonies d’Afrique noire, ségrégation aux États-Unis, etc. Hakim Adi raconte ici cette histoire inédite, celle d’une rencontre originale entre le communisme, le nationalisme noir et le panafricanisme.
12.01.2017 | par Hakim Adi
En hiver 1991, Kabasele arrive à Lisbonne. En sortant de l’aéroport, il est surpris par la pluie et par le vent. Il n’a pas de manteau, pas parapluie. L’arrivée est un peu brutale. Sur sa route, il rencontre un compatriote qui propose de l’accueillir. Mais en vérité, ce dernier ne l’emmène pas chez lui mais dans appartement sans eau chaude, dans lequel habitent déjà 80 personnes. Kabasele fait la rencontre d’un « marchand de sommeil » comme on dit…
30.08.2016 | par Hélène Mazin
’histoire de l’Afrique nous enseigne que la notion d’Etat est bien récente et que les frontières actuelles ont été tracées par les puissances coloniales souvent au détriment des ethnies et des populations migrantes. Souvent reniées, marginalisées ou simplement oubliées, ces identités ne cessent aujourd’hui d’être réaffirmées parfois même au prix du sang. Un travail de mémoire qui porterait sur ces identités antérieures me semble nécessaire. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrions nous réconcilier avec notre passé et envisager un avenir commun pacifié.
10.11.2015 | par Icaro Ferraz Vidal Junior
Les cultures africaines, sur le continent et dans la diaspora, sont au cœur de la réflexion de Nei Lopes, musicien et écrivain afrobrésilien, qui a contribué à une meilleure connaissance des liens culturels et historiques entre le Brésil et l'Afrique. Interview.
28.06.2015 | par Marta Lança
Deux heures d’entretien avec Mia Couto : nous voilà entraînés dans une conversation qui aborde plusieurs aspects de ses centres d'intérêt et de son parcours : comment il en est arrivé là, ses lieux de prédilection, le Mozambique et les terribles moments de violence, l'utopie de l'indépendance, comment la diversité des peuples et leurs modes de vie l’inspirent dans l’écriture de ses histoires, la question de l'environnement et d’un modèle de développement à découvrir...
28.04.2015 | par Marta Lança
En plus d'une écriture journalistique attrayante et exhaustive, qui nous permet d'accéder au monde dense de chaque personnage et de chaque portrait brossé, nous accompagnons, grâce au livre, le processus de recherche et de positionnement de l'auteur, avec ses hésitations, ses enthousiasmes, ses difficultés... pour finalement réussir à comprendre quelques-unes des causes et des conséquences du massacre. En abordant un sujet si délicat, ce ne fut sans doute pas facile de narrer cette histoire 37 ans après, avec les mémoires divergentes et traumatisées.
28.01.2015 | par Marta Lança