Annett Stenzel’s g´(Silence Song)

Annett Stenzel’s g´(Silence Song) Un film est un moyen de communication, et selon ce principe il semble intéressant de collecter différentes compréhensions afin d’enrichir sa propre vision, et c’est précisément ce que la liberté d’une production visuelle expérimentale permet. Cette collecte est d’autant plus intéressante qu’elle regroupe des compréhensions venant de spectateurs de cultures différentes. C’est en ce sens que le fait que la réalisatrice ait étudié les langues orientales - notamment le persan - et qu’elle soit grandement intéressée par la culture japonaise participe à la création de la multicentricité que le film propose et dans laquelle chaque spectateur peut se plonger, se noyer et ressortir plus riche qu’il n’en est entré.

28.01.2021 | par Cheong Kin Man et Mathilde Denison

Cinéma de Geração 80

Cinéma de Geração 80 Pour célébrer le 45e anniversaire de l'indépendance de l'Angola, l'Association de documentation Tchiweka et GERAÇÃO 80 en partenariat avec TPA, la plateforme Mostra de Cinemas Africanos et PlatinaLine montreront plusieurs documentaires du projet "Angola - Sur les traces de l'indépendance", "Indépendance", "Femmes d'armes", "Saint Nicolas - Ils n'ont pas oublié" et "La fragilité persistante de la mémoire".

11.11.2020 | par Geração 80

L’exotisation (in)volontaire du cinéma comme stratégie

L’exotisation (in)volontaire du cinéma comme stratégie Quatre films sinophones furent présentés au Festival International du film la Berlinale de Berlin cette année. Inspirés par l’anthropologie visuelle, si nous avons appris quelque chose de plus que de repérer immédiatement les processus de victimisation à l’oeuvre, c’est bien de cerner avec assez de justesse la présence d’une sorte d’aspiration à l’exotique que laissent transparaître certaines productions cinématographiques. Dans cet article, nous nous pencherons sur les mécanismes d’exotisation présents dans la production chinoise Ping Jing, ce qui nous amènera à la comparer avec la production singapourienne: I Dream of Singapore.

07.10.2020 | par Cheong Kin Man et Mathilde Denison

NON.OUI - Un documentaire de Mahmoud Jemni

NON.OUI  - Un documentaire de Mahmoud Jemni   Jemni filme ses contradictions, ses stéréotypes, sa vitalité, son art, ses espoirs et son énergie, mais aussi à travers la Tunisie - l'Ifriqiya - et le monde, car les réflexions et le discours antiraciste qui découle de ce documentaire, beau et cohérent, fait avec le cœur, peuvent effectivement changer nos pratiques et nos choix de vie. Nous vivons dans un monde métis et il est important de nous le rappeler au quotidien.

09.07.2020 | par Luísa Fresta

E l'Afrique et du Portugal: destins, mémoires, représentations // Festival des 3 Continents

E l'Afrique et du Portugal: destins, mémoires, représentations // Festival des 3 Continents Mal connues, ces cinématographies constituent un des chapitres parmi les plus importants de l’histoire des cinémas africains. Elles seront même traversé par un est des rares et ponctuels moments de convergence entre des perceptions novatrices européennes (Rouch et Godard feront le voyage au Mozambique pour apporter leur contribution – infructueuse mais marquante) ou latino-américaines (Ruy Guerra, né au Mozambique, revient du Brésil, l’ICAIC cubain forme des techniciens et réalisateurs mozambicains) et le désir utopique de créer les conditions d’une expérience d’où émergerait un cinéma pédagogique, autochtone, indépendant.

24.11.2016 | par Aisha Rahim et Jérôme Baron

Angola sur des rails de l'indépendance: la mémoire préservée

Angola sur des rails de l'indépendance: la mémoire préservée Une épopée pleine de souffle, qui a impliqué des voyages sans fin, des défis, beaucoup de poussière et d'enthousiasme. À travers elle, l'équipe de tournage (et plus tard, le public) plonge dans les réalités variées d'un même pays : brousse, ville, intérieur, littoral, ethnies, langues, âges et modes de vies différents. Beaucoup de personnes dont les témoignages ont été filmés sont mortes entre temps, preuve de l'urgence de ce travail, dont le résultat sortira dans le cadre des 40 ans de l'indépendance de l'Angola cette année.

11.09.2015 | par Marta Lança

Ruy Guerra et la pensée critique des images

 Ruy Guerra et la pensée critique des images Mueda, Memória e Massacre traite de la mémoire sensible du colonialisme, une contre-mémoire. Guerra s’intéresse fondamentalement à la façon dont l’histoire et le colonialisme comme système politique ont agi sur les corps en y laissant des marques (qui sont autant de vestiges, des restes) : les corps portent mémoire. Le film s’attarde sur une esthétique du sensible et de la mémoire, ainsi que sur une anthropologie des corps coloniaux. Il s’approche d’une mnémotechnique représentative, en étroit rapport avec la culture de l’Afrique de l’Est, en particulier avec les formes culturelles du plateau de Mueda, lieu de tournage.

11.06.2015 | par vários

Révolution et cinéma : l’exemple portugais - Colloque international

Révolution et cinéma : l’exemple portugais - Colloque international In contemporary Portuguese cinema, the question is to know how to represent the revolution. How can the revolution’s temporality be reconfigured in the present? How can it be made present and not past? How can the archives of the revolution’s political strength be restored? If the crossing of history is always a critical operation and if the historical approach implies a process of identification with past events, for contemporary Portuguese filmmakers — especially the children of the revolution — these vast archives and this impressive cinematic corpus place the question outside of the reach of any historicism.

27.10.2013 | par Raquel Schefer

Rééducation de femmes, entretien avec Licínio Azevedo à propos du film ‘ Virgem Margarida’

Rééducation de femmes, entretien avec Licínio Azevedo à propos du film  ‘ Virgem Margarida’ A violência do conflito e os desafios quotidianos impostos pela natureza hostil acabam por aproximar os pólos opostos, que se descobrem prisioneiros das mesmas cadeias. Juntas, militares e prostitutas acabam por se opor a um comando superior que se revela verdadeiramente corrupto e optam pelo perigoso caminho da sua libertação.

19.02.2013 | par vários

Tabou de Miguel Gomes

Tabou de Miguel Gomes vision réductrice et condescendante d'une Afrique pseudo-paradisiaque, nous la célébrons encore en nous émerveillant sur Out of Africa et tous ses avatars d'aventure et d'exotisme où l'Africain n'est qu'un décor, tout comme nous suivons avec volupté les amours incestueux de Ventura et Aurora dans une Afrique de carton-pâte. Gomes nous emmène ainsi avec habileté sur le terrain glissant de nos visions post-coloniales. Il le fait avec une impressionnante liberté, la sienne qui respecte la nôtre, une façon d'affirmer sa foi dans le cinéma des origines, celui de Murnau

12.12.2012 | par Olivier Barlet

Entretien avec Daoud Aoulad Syad à propos de La Mosquée (A Jamaâ)

Entretien avec Daoud Aoulad Syad à propos de La Mosquée (A Jamaâ) L'histoire : toute simple, au point qu'elle est issue d'une histoire vraie. Sur le tournage du dernier film de Daoud, En attendant Pasolini, qui justement portait sur un tournage dans un village où Pasolini avait lui-même autrefois tourné, une mosquée-décor avait été montée pour les besoins du film. En l'absence de mosquée, les gens du village l'avaient adoptée, bien qu'elle ne réponde aucunement aux normes. Fantastique histoire! Et voilà La Mosquée. L

19.07.2012 | par Olivier Barlet

Patrimoine photographique: Qui possède les souvenirs de "Avant"?

Patrimoine photographique: Qui possède les souvenirs de "Avant"? Partout en Afrique il ya un certain renouvellement d'une industrie de la culture et de la mémoire, ou peut-être même le culte de la mémoire.

15.05.2012 | par P.J. Marcellino

Archetypes et caricatures du noir dans le cinéma brésilien

Archetypes et caricatures du noir dans le cinéma brésilien En 1988, j’ai établi une classification des archétypes et caricatures du noir dans le cinéma brésilien, inspirée par la pièce Les nègres de Jean Genet, elle même inspirée dans le film de Jean Rouch Les maîtres fous, et par l’œuvre de Verger. Le livre et le film de Joel Zito Araujo, La négation du Brésil (1999), qui traite de la même thématique à la télévision, ont confirmé que j’étais sur la bonne voie. Dans la fiction brésilienne, au cinéma ou en dehors, tous les personnages noirs appartiennent à une de ces classifications, ou sont un mélange de plus d’une d’entre elles.

24.03.2012 | par João Carlos Rodrigues

L’homme providence

L’homme providence  Les jeunes qui envahissent les rues du Bairro Alto en fin de semaine sont, en majorité, loin de savoir qu’il fut un temps là-bas où vivait un homme appelé Zé de Guinée. L’homme qui a fait du Bairro Alto un lieu de culte nocturne. Le roi de la nuit de Lisbonne, en personne.

19.03.2012 | par Raquel Carrilho

Dockanema 2011

Dockanema 2011 Cette année, pour la sixième édition de la Dockanema, ma volonté est aussi de rappeler, de ne pas permettre d'oublier, l'importance du documentaire pour notre société, et particulièrement pour notre mémoire collective. Il ne pouvait pas y avoir de meilleur choix, pour l'ouverture de la 6è Dockanema – une édition qui se propose de rendre hommage au cinéaste Ruy Guerra – que le film de Patricio Guzmán, Nostalgie de la lumière, pour réaffirmer une fois de plus cet objectif.

07.09.2011 | par Pedro Pimenta

Le cinéma en Afrique francophone subsaharienne: de la "monstration” au récit contemporain.

Le cinéma en Afrique francophone subsaharienne: de la "monstration” au récit contemporain. Le cinéma documentaire en Afrique suit vraisemblablement le même parcours que celui de sa littérature. Les moyens et les formes d'expression sont certes différents mais, le discours sur l'Afrique reste le même, évoluant avec son histoire. Dans les années vingt, le reportage colonial et les films ethnographiques sont déjà un succès. L'Afrique et les africains sont des sujets filmés.

22.03.2011 | par Rufin Mbou Mikima

AFRIQUES, COMMENT ÇA VA AVEC LA DOULEUR? de Raymond Depardon

AFRIQUES, COMMENT ÇA VA AVEC LA DOULEUR? de Raymond Depardon Où trouver la portée universelle d'un regard désabusé pour lequel l'Afrique n'est plus que le lieu de toutes les douleurs ? Ce qui me fait mal est que ce regard viendra malgré lui renforcer les préjugés existants et qu'il sera encensé au détriment de celui des Africains eux-mêmes, ces cinéastes qui, souvent avec des bouts de ficelles, montent les témoignages sans public d'une Afrique qui bouge.

27.02.2011 | par Olivier Barlet

Dites simplement la vérité

Dites simplement la vérité Les films nous racontent des histoires, mais les films aussi c'est nous-mêmes. Il faut savoir que quand on a un film à faire, la chose dont vous voulez parler, faut que vous la portiez en vous. Les projets doivent être personnels, personne ne vous a demandé de raconter cette histoire, alors il faut expliquer pourquoi vous la racontez.

22.08.2010 | par Samba Félix Ndiaye

EDOUARD GLISSANT : UN MONDE EN RELATION première mondiale du film de Manthia Diawara

EDOUARD GLISSANT : UN MONDE EN RELATION première mondiale du film de Manthia Diawara Le changement ? Il passe par l'acceptation de l'Autre dans son opacité, que revendique Glissant haut et fort, à travers une extraordinaire histoire de brocoli qu'il revendique de ne pas aimer sans savoir pourquoi ! Le raciste est celui qui refuse ce qu'il ne comprend pas. La barbarie est d'imposer à l'autre sa propre transparence. Les frontières ? Elles devraient être perméables pour les migrants mais ne devraient pas être abolies, pour préserver la saveur de chaque atmosphère. Alors, des archipels de petits pays pourront tourner le dos au pouvoir et à la puissance pour vivre ensemble la complexité dans le grand tremblement du monde…

10.08.2010 | par Olivier Barlet

Espèces d’espaces - Lieu, non-lieu et espaces identitaires dans trois vidéos d’Ângela Ferreira

Espèces d’espaces - Lieu, non-lieu et espaces identitaires dans trois vidéos d’Ângela Ferreira Lieu, non-lieu et espaces identitaires dans trois vidéos d’Ângela Ferreira « Untitled » (1998), « Pega » (2000), « Joal la Portugaise » (2004). Si l’œuvre d’Ângela Ferreira est marquée par une dualité territoriale, indissociable du parcours biographique de l’artiste, ses déplacements constants entre l’Afrique - Mozambique, Afrique du Sud - et l´Europe, c’est précisément cette dualité territoriale qui ouvre l’espace indéterminé de l’écriture-vidéo à l’histoire et qui amène à des questions liées à la géopolitique et à tout un travail de déconstruction de l’iconographie et de l’imaginaire coloniales et post-coloniales.

01.08.2010 | par Raquel Schefer