« Nous n'avons pas fait l'exorcisme de la guerre », entretien avec Nelson Saúte

« Nous n'avons pas fait l'exorcisme de la guerre », entretien avec Nelson Saúte La société mozambicaine est très tiraillée, non plus racialement mais d'un point de vue économique. Aujourd'hui, la ville de Maputo a des zones densément peuplées par des expatriés de différentes nationalités, pas uniquement portugaise, qui vivent là car ils en ont les moyens : ils appartiennent à des multinationales, des ambassades, etc. Mais un grand nombre de Mozambicains vivent dans les mêmes ensembles immobiliers. Nous avons une ville d'élites : la Polana et Sommerschield, le quartier central, la Coop; la classe moyenne à Malhangalene; la classe moyenne basse à Alto Maé; puis les banlieues traditionnelles: Chamanculo, Mafalala, un vrai bouillon de cultures; enfin les nouvelles banlieues qui ont surgi autour de Grande Maputo, comme Matola, Belo Horizonte, Zimpeto, etc. Il y a une classe moyenne florissante, dynamique, forte, presque totalement post-indépendance, de jeunes trentenaires. C'est une ville parfaitement stratifiée depuis toujours.

Tête-à-tête

27.01.2015 | par Doris Wieser