Adriano Mixinge, un nouveau moraliste ?

Adriano Mixinge, un nouveau moraliste ? l ne s'agit pas de provoquer les représentants de l'ordre par des actes choquants ou incivils comme le faisaient les dadaïstes dans les années 1925-30 (il y a même, dit le texte (p.28), des sympathisants parmi la police) mais d'obtenir une reconnaissance qu'un grand nombre de citoyens appellent de leurs vœux (même si leur accord demeure encore tacite) sur un mouvement qui n'est autre qu'un mouvement de libération à la fois nationale et personnel.

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30.01.2015 | par Pierrette Chalendar et Gérard Chalendar

Le racisme commence-t-il là où s'arrête la culture ?

Le racisme commence-t-il là où s'arrête la culture ? De toutes les anciennes puissances coloniales, le Portugal est un des pays où le débat sur le racisme reste des plus flous : il repose sur une chimère historique dont fait partie le luso-tropicalisme, théorie qui avance que le colonialisme portugais, comparé au reste des violations coloniales, aurait été le plus généreux et le moins violent. Cette prémisse solide d'une fourberie historique, minée d'hypocrisie et de cynisme politiques, gagna au fur et à mesure en sédimentation idéologique, rendant difficile un débat sérieux et frontal sur le racisme. Au Portugal, le racisme et sa négation sont structurels dans la confrontation idéologique sur la place de la différence dans une société potentiellement et structurellement raciste, car structurellement et historiquement coloniale.

À lire

29.01.2015 | par Mamadou Ba

La lusophonie est une "bulle"

La lusophonie est une "bulle" L'héritage d'une histoire tragico-maritime a été transformé en discours sur des "ponts" et "liens" culturels. Il faut de l'auto-questionnement pour échapper à la reproduction des anciens mythes. Questionner les bases de ce modèle de lusophonie pourra être le début d'un changement de paradigme : contextualiser les relations de pays très différents qui, au-delà de la langue et d'épisodes historiques, ne se retrouvent pas forcément dans ce joli portrait de famille que le Portugal cherche à faire passer et dont il fait usage à chaque fois que cela lui convient.

Jeux Sans Frontières

29.01.2015 | par Marta Lança

Entretien avec Lara Pawson

Entretien avec Lara Pawson En plus d'une écriture journalistique attrayante et exhaustive, qui nous permet d'accéder au monde dense de chaque personnage et de chaque portrait brossé, nous accompagnons, grâce au livre, le processus de recherche et de positionnement de l'auteur, avec ses hésitations, ses enthousiasmes, ses difficultés... pour finalement réussir à comprendre quelques-unes des causes et des conséquences du massacre. En abordant un sujet si délicat, ce ne fut sans doute pas facile de narrer cette histoire 37 ans après, avec les mémoires divergentes et traumatisées.

Tête-à-tête

28.01.2015 | par Marta Lança

« Nous n'avons pas fait l'exorcisme de la guerre », entretien avec Nelson Saúte

« Nous n'avons pas fait l'exorcisme de la guerre », entretien avec Nelson Saúte La société mozambicaine est très tiraillée, non plus racialement mais d'un point de vue économique. Aujourd'hui, la ville de Maputo a des zones densément peuplées par des expatriés de différentes nationalités, pas uniquement portugaise, qui vivent là car ils en ont les moyens : ils appartiennent à des multinationales, des ambassades, etc. Mais un grand nombre de Mozambicains vivent dans les mêmes ensembles immobiliers. Nous avons une ville d'élites : la Polana et Sommerschield, le quartier central, la Coop; la classe moyenne à Malhangalene; la classe moyenne basse à Alto Maé; puis les banlieues traditionnelles: Chamanculo, Mafalala, un vrai bouillon de cultures; enfin les nouvelles banlieues qui ont surgi autour de Grande Maputo, comme Matola, Belo Horizonte, Zimpeto, etc. Il y a une classe moyenne florissante, dynamique, forte, presque totalement post-indépendance, de jeunes trentenaires. C'est une ville parfaitement stratifiée depuis toujours.

Tête-à-tête

27.01.2015 | par Doris Wieser

Charlie Hebdo: Boubacar Boris Diop se prononce …

Charlie Hebdo: Boubacar Boris Diop se prononce … Le penseur sénégalais a donné une interview sur l’affaire Charlie Hebdo: "A notre époque, il est insensé de se montrer à ce point incapable de comprendre les sentiments profonds et la vision du monde des autres tout en se glorifiant en toutes occasions de son ouverture d’esprit et de son respect des différences! Cette inaptitude à se remettre en question procède d’un autisme suicidaire."

Tête-à-tête

27.01.2015 | par Boubacar Boris Diop

Le grand retour des fantasmes du colonialisme

Le grand retour des fantasmes du colonialisme Dans l'actualité, la situation subalterne dans laquelle le capitalisme a poussé tous ses subordonnés, en d'autres termes, presque toute l'humanité, nous fait penser qu'elle se dirige peut-être vers un « devenir-noir » à l'échelle globale, qui n'identifie plus seulement toutes les personnes d'origine africaine mais toute l'humanité se trouvant dans une situation de subordonné : sans papiers, sans travail, manipulés par d'immenses bases de données enregistrées dans des ordinateurs, les immigrés africains autant qu'européens sont tous des « hommes-jetables » contraints au nomadisme, qui vendent leur créativité et leur force de travail à ceux qui leur sont indifférents, les puissants, avec toute leur indifférence et toute leur ignorance.

À lire

15.01.2015 | par António Pinto Ribeiro